Présidentielle en Turquie : le second tour lancé, Erdogan et son rival Kilicdaroglu ont voté
La Turquie retourne aux urnes dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle qui permettra au président Recep Tayyip Erdogan, en cas de victoire, d'entamer une troisième décennie à la tête du pays.
Publié le : 28/05/2023 - 07:25 Modifié le : 28/05/2023 - 11:52
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Clore ou prolonger l'ère Erdogan ? Les électeurs votent dimanche 28 mai à 8 h (5 h GMT) en Turquie pour un second tour inédit de l'élection présidentielle, qui oppose le président sortant Recep Tayyip Erdogan au social-démocrate Kemal Kilicdaroglu . Après la clôture du scrutin à 17 h (14 h GMT), les premiers résultats sont attendus en début de soirée.
Des files d'électeurs se sont formées avant même l'ouverture des bureaux à 8 h (5 h GMT) malgré la pluie qui s'abat, comme dans le quartier conservateur d'Usküdar sur la rive asiatique d'Istanbul où le chef de l'État a voté à la mi-journée, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Dans le quartier résidentiel de Sisli, Özer Atayolu, ingénieur en retraite de 93 ans, est arrivé parmi les premiers : "J'arrive toujours en avance pour voter en premier parce que je crois en la démocratie et en ma responsabilité de citoyen", confie-t-il en glissant les yeux plissés de malice qu'il se sent "comme un enfant en fête".
À Ankara, la capitale, Zerrin Alan, 55 ans, assure qu'elle était "tellement excitée (qu'elle) n'a pu dormir". "J'espère que cette élection ne sera pas truquée", ajoute-t-elle.
Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie. La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant , islamo-conservateur de 69 ans ; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans .
Les 49,5 % de voix qu'Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice. Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50 000 morts et trois millions de déplacés.
Face à lui, Kemal Kilicdaroglu, le "demokrat dede" – le papy démocrate – comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse. Président du CHP – le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république – il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.
À lire aussi Turquie : à la veille du second tour, Recep Tayyip Erdogan en position de force
"J'invite tous les citoyens à voter"
"Pour qu'une véritable démocratie et la liberté puissent advenir dans ce pays, pour se débarrasser d'un gouvernement autoritaire, j'invite tous les citoyens à voter", a lancé le candidat de l'opposition après avoir déposé son bulletin dans l'urne à Ankara, la capitale. Il a également appelé à rester près des urnes après la clôture des bureaux (à 17 h, 14 h GMT), "car cette élection s'est déroulée dans des conditions très difficiles", a-t-il dit.
"Toutes sortes de diffamations et de calomnies ont été proférées, mais je fais confiance au bon sens des citoyens. La démocratie viendra à coup sûr dans ce pays, la liberté viendra", a-t-il assuré à ses partisans qui, massés devant le bureau de vote, l'ont applaudi à sa sortie.
Le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, donné favori de ce second tour inédit, a voté une poignée de secondes plus tard dans son quartier d'Usküdar, sur la rive asiatique d'Istanbul, accompagné de son épouse Emine et sous les yeux d'une foule importante.
"Aucun pays au monde ne connaît des taux de participation de 90%, la Turquie les a presque atteints. Je demande à mes concitoyens de venir voter sans faiblir", a déclaré le chef de l'Etat.
Erdogan favori
Mais Kilicdaroglu, avec 45 % de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l'État qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.
Atone après le premier tour, comme sidéré de n'avoir pas remporté la victoire que son camp pensait acquise, Kemal Kilicdaroglu a resurgi après quatre jours, plus offensif et moins souriant que l'humble "Monsieur tout le monde" de son début de campagne. Faute d'accès aux grands médias et surtout aux chaînes de télévision officielles, dédiées à la campagne du président, il a bataillé sur Twitter quand ses partisans tentaient de remobiliser les électeurs par du porte-à-porte dans les grandes villes.
En jeu, les 8,3 millions d'inscrits qui ne se sont pas déplacés le 14 mai – malgré un taux de participation de 87 %.
Face à cet homme discret d'obédience alévie - une branche de l'islam jugée hérétique par les sunnites ultra – Erdogan a multiplié les meetings , s'appuyant sur les transformations qu'il a su apporter au pays depuis son accession au pouvoir comme Premier ministre en 2003, puis comme président depuis 2014.
La date de ce second tour intervient cependant dix ans jour pour jour après le début des grandes manifestations de "Gezi" qui, d'Istanbul, se sont répandues dans tout le pays. Première vague de contestation anti-Erdogan, elles avaient été sévèrement réprimées.
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- Élections turques 2023
- Kemal Kilicdaroglu
- Recep Tayyip Erdogan
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Élections en Turquie : Erdogan sous les 50%, vers un second tour
C’est la première fois que le chef de l’Etat, 69 ans, serait contraint à se présenter une deuxième fois devant les électeurs faute d’avoir réuni 50% des voix.
Un second tour le 28 mai semble désormais avéré. Les deux prétendants au pouvoir en Turquie, le président sortant Recep Tayyip Erdogan et son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu , se disent tous deux en mesure de l’emporter à l’issue du scrutin de dimanche .
Pas tout à fait une victoire, mais certainement pas une défaite pour Erdogan, autocrate islamo-conservateur à la tête du pays depuis vingt ans, qui s’est affirmé convaincu devant une marée de partisans exultant au cœur de la nuit « de servir encore son pays pendant cinq ans ».
Même confiance affichée par son rival, qui a promis à son camp qu’il allait « absolument gagner au second tour », faisant valoir « le besoin de changement dans la société ».
Au soir d’une élection qui a vu une mobilisation sans précédent de l’électorat, malgré la crise et trois mois après le séisme dévastateur du 6 février , le « reis » de 69 ans affirme être « clairement en tête » de la présidentielle, mais prêt à « respecter » un second tour s’il est nécessaire.
« Nous ne savons pas encore si l’élection est terminée avec ce premier tour mais si le peuple nous emmène au second tour, nous le respecterons » a-t-il promis.
Le 3e candidat à 5%
Face à lui, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, un ancien haut fonctionnaire de 74 ans qui emmenait une coalition inédite de six formations de l’opposition, était donné régulièrement en tête par les instituts de sondages, même d’une courte tête.
Mais selon les résultats portant sur 95% des bulletins, il totalisait tout juste 45% des voix à 03H30 lundi (00H30 GMT) selon l’agence officielle Anadolu.
Son camp a immédiatement contesté ce chiffre, affirmant que les résultats des bureaux de vote les plus favorables au candidat restaient bloqués dans le système de la Commission électorale (YSK).
« Vous entravez la volonté de la Turquie. Mais vous ne pouvez pas empêcher ce qui va advenir, nous n’accepterons jamais le fait accompli » a prévenu M. Kiliçdaroglu.
Le troisième candidat, Sinon Ogan, dissident du parti nationaliste MHP crédité d’environ 5% des voix, s’apprête à les négocier sans préciser avec qui.
En soirée, les deux camps se sont livrés une bataille de chiffres, enjoignant à leurs observateurs respectifs de rester sur les lieux de dépouillement « jusqu’au bout ».
« On veut la révolution française »
Toute la journée, les urnes s’étaient remplies à grande vitesse de grosses enveloppes couleur moutarde déposées par des électeurs enthousiastes qui ont parfois attendu plusieurs heures avant de pouvoir voter.
Le taux de participation, semble-t-il proche de 90%, n’a pas été communiqué officiellement. Les 64 millions d’électeurs devaient aussi choisir les 600 députés qui siégeront au parlement monocaméral à Ankara. Erdogan en a revendiqué « la moitié » pour son camp.
En 2018, lors de la dernière présidentielle, le chef de l’Etat l’avait emporté au premier tour avec plus de 52,5 % des voix. Ce ballottage constitue donc déjà un revers pour M. Erdogan, qui a su développer son pays et le tirer vers la prospérité avant une dérive autocratique. Et un encouragement pour la vision laïque et pro-démocratie de Kemal Kiliçdaroglu, à la tête du CHP, le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne.
« Pour le dire simplement, on veut la révolution française : Egalité, liberté, fraternité, parce que ces 20 dernières années, tout ça a disparu », estimait ainsi dans un quartier huppé d’Istanbul Ulvi Aminci, 58 ans, jean bleu et tatouage sur la main.
« Je dis continuez avec Erdogan », implorait au contraire Nurcan Soyer, foulard sur la tête, devant le bureau de vote d’Erdogan sur la rive asiatique.
Dans la ville meurtrie d’Antakya, l’ancienne Antioche (sud) ruinée par le séisme de février, Mehmet Topaloglu, arrivé parmi les premiers, réclamait « du changemen t: ça suffit ».
M. Kiliçdaroglu emmenait un front uni de six partis de la droite nationaliste au centre gauche libéral censée lui garantir la victoire, avec le soutien du parti prokurde HDP, troisième force politique du pays.
M. Erdogan se présentait en revanche devant un pays usé par une crise économique, avec une monnaie dévaluée de moitié en deux ans et une inflation qui a dépassé les 85% à l’automne.
Malgré tout, « le peuple a choisi la stabilité et la sécurité lors de cette élection présidentielle », a-t-il affirmé.
Moyen-Orient Un second tour se dessine pour l’élection présidentielle en Turquie
Un second tour se dessine pour l’élection présidentielle en turquie.
- [Moyen-Orient]
Le suspense en Turquie se poursuivra vraisemblablement encore deux semaines. Le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis deux décennies, était au coude-à-coude dimanche soir dans les intentions de vote face à son principal rival social-démocrate, Kemal Kiliçdaroglu, plus fort que jamais au moment où se tiennent au pays des élections jugées cruciales.
Les électeurs turcs — au nombre de 64 millions — se sont présentés en masse pour élire leur président. Plusieurs heures après la fermeture des bureaux de vote partout au pays, personne ne pouvait prédire l’issue de ce scrutin pivot dans l’histoire moderne de la Turquie.
Les Turcs devaient ainsi choisir entre un président au pouvoir depuis vingt ans et empruntant une direction autoritaire et un aspirant président à la tête d’une coalition de six partis.
« Nous ne savons pas encore si l’élection est terminée avec ce premier tour, mais si le peuple nous emmène au second tour, nous le respecterons », a déclaré tard dans la nuit le président sortant, depuis le balcon du quartier général de son parti. Il a également revendiqué la « majorité » des sièges pour son camp au parlement. Le vainqueur doit obtenir une majorité de 50 % des voix plus une, sous peine d’un deuxième tour le 28 mai. Ce scénario, qui représenterait une première au pays, semblait fort probable tard dimanche soir, en Turquie.
Au moment où ces lignes étaient écrites, les données de l’agence Anadolu, avec plus de 97 % des urnes dépouillées, accordaient 49,35 % des voix à Recep Tayyip Erdogan, tandis que son principal rival récoltait 44,97 % des suffrages. Un troisième candidat, Sinan Ogan, est lui crédité d’environ 5 % des voix.
« Le fait qu’on aille au deuxième tour, ça va prouver que, pour la première fois, le leadership d’Erdogan est défié par presque la moitié de la population », souligne ainsi Sami Aoun, professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Sherbrooke. Il s’agirait du premier second tour à une élection présidentielle en Turquie en cent ans d’existence, précise-t-il.
À l’instar du président sortant, Kemal Kiliçdaroglu a aussi promis la victoire à ses électeurs, dans le cadre d’un discours tenu au milieu de la nuit à Ankara. « Si notre nation demande un second tour, nous l’acceptons volontiers. Et nous allons absolument gagner ce second tour », a-t-il déclaré, entouré des représentants des six partis de sa coalition. Plus tôt en journée, le maire d’Istanbul et membre de la coalition, Ekrem Imamoglu, avait critiqué l’agence de presse d’État Anadolu, l’accusant de manipuler le décompte des voix.
Le parti au pouvoir en revanche s’est défendu : « En dépit d’erreurs, le système fonctionne. Accuser les institutions en mode panique n’a aucun sens », a estimé l’un de ses représentants, Ali Ihan Yavuz.
Soupçons de manipulations, mais pas de preuves
La commission électorale, gardée sous haute surveillance de la police, n’a pas signalé à ce stade d’incident de fraude électorale.
Néanmoins, ces fraudes potentielles « préoccupent tout le monde des deux côtés », affirme le professeur au Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal et spécialiste de la Turquie Stefan Winter. Par exemple, aux dernières élections municipales de 2019, le parti d’opposition avait gagné la mairie d’Istanbul pour la première fois depuis des années. Erdogan avait crié à la fraude et, un nouveau scrutin plus tard, il avait remporté les élections.
« On croit vite aux théories du complot, ici » parce que la plupart des médias sont contrôlés par le gouvernement, relève l’expert. « Donc oui, les gens sont nerveux », même si, pour l’instant, « on n’a rien entendu » qui viendrait confirmer ces soupçons de fraude électorale.
Kemal Kiliçdaroglu mise beaucoup sur cette transparence démocratique pour son élection. « La démocratie nous a manqué », a déclaré le social-démocrate, tout sourire, au moment de déposer son bulletin à Ankara. « Vous verrez, le printemps va revenir dans ce pays, si Dieu le veut, et il durera pour toujours », a-t-il ajouté en reprenant un de ses slogans de campagne.
Ainsi, après plusieurs défaites successives dans les dernières années, Kemal Kiliçdaroglu a réussi, en menant « une campagne très propre », à « impressionner beaucoup de monde, en particulier les jeunes », même si le président « demeure extrêmement populaire », à l’extérieur des grands centres, remarque Stefan Winter.
La Turquie à la croisée des chemins
Un changement de cap dans ce grand pays musulman, mais laïque, serait d’ailleurs bien perçu par la plupart des partenaires occidentaux de la Turquie. Ce pays membre de l’ OTAN jouit d’une position unique entre Europe et Moyen-Orient, et est un acteur diplomatique majeur.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a récemment qualifié d’« allié difficile » la Turquie d’Erdogan. Le président turc, que certains comparent à un sultan, a refusé d’appliquer les sanctions occidentales contre la Russie et limite, année après année, la liberté de presse dans son pays.
« Il a fermé des journaux critiques à son endroit. Il a forcé beaucoup de personnes à l’exil. Au point où aujourd’hui, la Turquie, avec la Chine, est un des pires pays pour la liberté d’expression », observe Magnus Norell, chercheur adjoint au Washington Institute et conseiller politique principal au Fonds européen pour la démocratie, basé à Bruxelles.
Face à lui, le candidat de l’opposition jouit d’une certaine virginité politique qui le rend difficile à saisir.
Kiliçdaroglu a fait une entrée tardive en politique active, dans la cinquantaine. Il a été élu une première fois en 2002, date d’entrée d’Erdogan au pouvoir en tant que député d’Istanbul. L’un de ses plus hauts faits d’armes en carrière est d’avoir siégé à la tête de la sécurité sociale turque.
Il a d’ailleurs fait de la bienveillance un thème de campagne porteur. Les deux mains en forme de coeur constituent sa marque de commerce. On peut le voir dans une de ses vidéos de campagne, dans sa cuisine, toute simple, parler de la hausse du prix des oignons, devenue un symbole du mécontentement populaire dans ce pays. Rien qu’en 2022, son prix au kilo a été multiplié par six, avec un effet dévastateur sur le budget des ménages.
« Depuis cinq ans, depuis que la monnaie a dégringolé et qu’il y a un problème d’ inflation dans le pays, il y a de plus en plus de gens dans la population qui n’arrivent pas à acheter des épices et leur épicerie de base », note Stefan Winter. Un contexte économique difficile qui a contribué à la montée en popularité de l’opposition, analyse-t-il.
« Les dix premières années du président Erdogan ont été marquées par un développement économique fulgurant, très positif, que tout le monde reconnaît aujourd’hui, et une ouverture politique, une nouvelle vague de démocratisation après des régimes dominés par les militaires. Et puis, ça a commencé à changer après dix ans, et c’est devenu vraiment critique depuis cinq ans » en raison du contexte économique difficile, explique-t-il.
Le tremblement de terre majeur survenu en février au pays a par ailleurs mis en lumière les problèmes de corruption dans le pays, où le gouvernement a toléré la construction de bâtiments ne respectant pas les normes de sécurité du pays, ajoute M. Winter. « Tous ces facteurs expliquent pourquoi on a une élection aussi serrée maintenant », résume Magnus Norell.
Ainsi, quelques mois après ces secousses mortelles en Turquie, un tremblement de terre politique pourrait bien secouer le pays. Selon toute vraisemblance, il faudra attendre encore deux semaines avant de savoir si ce bouleversement aura bel et bien lieu.
Chose certaine, « cette élection est vraiment cruciale, remarque Magnus Norell. Elle va décider quel chemin la Turquie va suivre. Et ça va avoir un effet sur les pays voisins de façon importante ».
Avec l’Agence France-Presse
À voir en vidéo
Présidentielle en Turquie : 60 millions d’électeurs attendus aux urnes pour le second tour
Les électeurs turcs retournent aux urnes dimanche 28 mai pour clore ou prolonger l'ère Erdogan. En cas de victoire, celui qui a passé les vingt dernières années au pouvoir pourrait entamer un nouveau mandat de cinq ans. Face à lui, l’économiste Kemal Kiliçdaroglu, qui promet d’apaiser le pays.
Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde un second tour inédit de l'élection présidentielle. Bien qu’il soit en position de favori, il fait face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.
Dimanche 28 mai, les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (05H00 GMT). Dès l’ouverture, des files d'attente s’étaient déjà formées devant leurs portes, ont constaté les journalistes de l'AFP. Ils ont également noté dans les bureaux où ils se trouvaient une présence importante de scrutateurs, supérieure à celle du premier tour.
Des électeurs turcs sont en train d'attendre dans un bureau de vote pour prendre part au second tour de l'élection présidentielle. Ils doivent départager le président sortant Recep Tayyip Erdogan de son principal rival te Kemal Kiliçdaroglu. Istanbul, Turquie - 28 mai 2023.
“On garde espoir”
Malgré tout, Ersin Avci, une vendeuse de 32 ans venue voter parmi les premières à Istanbul, espère "un miracle toujours possible": "On était vraiment déçu que Kiliçdaroglu n'ait pas gagné dès le premier tour, et surpris. Mais on garde espoir".
Dans le quartier résidentiel de Sisli à Istanbul, Özer Atayolu, ingénieur à la retraite de 93 ans, est arrivé parmi les premiers: "J'arrive toujours en avance pour voter en premier parce que je crois en la démocratie et en ma responsabilité de citoyen", confie-t-il en glissant les yeux plissés de malice qu'il se sent "comme un enfant en fête". À Ankara, la capitale, Zerrin Alan, 55 ans, assure qu'elle était " tellement excitée (qu'elle) n'a pu dormir". " J'espère que cette élection ne sera pas truquée" , ajoute-t-elle.
- (Re) voir : Turquie : la fin d'une campagne électorale d'une rare violence
Arrivé en tête au premier tour
Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie (la diaspora a déjà voté) appelés aux urnes. La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans ; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans. Les 49,5% de voix que Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice. Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.
Durant la campagne pour l’élection présidentielle, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les meetings, s'appuyant sur les transformations qu'il a su apporter au pays depuis son accession au pouvoir comme Premier ministre en 2003, puis comme président depuis 2014. Le président Erdogan, qui a déjà relevé par trois fois en un an le salaire minimum, a multiplié ses largesses de campagne, comme ces bourses gratuites promises in extremis aux étudiants en deuil après le séisme. Dimanche est "une journée spéciale pour nous tous", a-t-il lancé samedi. "Le temps des coups d' É tat et des juntes est révolu" .
Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique, un ancien Premier ministre nationaliste-islamiste, Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961.
- (Re) voir : Turquie : Erdogan obtient 49.51% des voix et affrontera Kiliçdaroglu au second tour
Kemal Kiliçdaroglu promet le “retour du printemps”
Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, un homme discret d'obédience alévie - une branche de l'islam jugée hérétique par les sunnites ultra.Lui, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme il se présente, est un économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes. Il n’a cependant pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse. Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république, il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.
Atone après le premier tour, comme sidéré de n'avoir pas remporté la victoire que son camp pensait acquise, Kemal Kiliçdaroglu a resurgi après quatre jours, plus offensif et moins souriant que l'humble " Monsieur tout le monde " de son début de campagne. Faute d'accès aux grands médias et surtout aux chaînes de télévision officielles, dédiées à la campagne du président, il a bataillé sur Twitter quand ses partisans tentaient de remobiliser les électeurs par du porte-à-porte dans les grandes villes. En jeu, les 8,3 millions d'inscrits qui ne se sont pas déplacés le 14 mai - malgré un taux de participation de 87%.
" On en a marre de l'oppression du régime et de sa politique ", clamait samedi à Ankara un enseignant de 39 ans, Ugur Barlas, qui votera pour l'opposant et " le changement" . Mais Kemal Kiliçdaroglu, avec 45% de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l' É tat qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.
- (Re) voir : Turquie : Erdogan peut-il tomber ?
Un million d’observateurs
La date de ce second tour intervient cependant dix ans jour pour jour après le début des grandes manifestations de "Gezi" qui, d'Istanbul, se sont répandues dans tout le pays. Première vague de contestation anti-Erdogan, elles avaient été sévèrement réprimées.
Pour Zerrin Altayli, retraitée de 60 ans, l'important dimanche est que le vote soit "honnête" et "sans fraude" . A cette fin, l'opposition a prévu de déployer "cinq observateurs par urne" , soit un million de personnes au total pour surveiller le scrutin. Le premier tour s'était déroulé de manière "compétitive" mais "limitée" du fait de "l'avantage injustifié" accordé par les médias officiels, avait estimé la mission conjointe de l'OSCE et du Conseil de l'Europe.
À moins d'une surprise, les résultats sont attendus dès dimanche dans la soirée, et seront scrutés par les alliés de la Turquie, en particulier au sein de l'Otan
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Élection présidentielle en Turquie : un deuxième tour sans suspense ?
Devant la foule, il se présente en gagnant quasi certain. Et même s’il doit se soumettre à un deuxième tour, Recep Tayyip Erdogan osait, vendredi 26 mai, le récit de sa victoire. Si Erdogan l’emporte dimanche , la Turquie prendra clairement un tournant encore plus nationaliste. Et c’est ce que lui demandent ses électeurs, dans le quartier de Kasimpasa. "Moi je suis nationaliste, et je veux qu’il continue à prendre soin de la patrie" , déclare un homme. Le maintien du président, mais avec une exigence, celle de stopper l’inflation à deux chiffres, ce qu’il n’a pas fait jusque-là.
Crainte d'une dérive encore plus autoritaire
En cas de troisième mandat, Recep Tayyip Erdogan va-t-il s’assouplir ? Tenir compte de cette moitié du pays qui aspire à plus de démocratie, et qui a voté contre lui. Samedi après-midi, les partisans de son rival n’y croyaient pas. "S’il reste, je pense qu’il va durcir le ton, parce qu’il a perdu des voix au premier tour" , juge une femme. La crainte d’une dérive encore plus autoritaire est bien présente.
Un journaliste franco-turc risque 14 ans de prison, accusé de propagande terroriste. "On m’accuse d’avoir prôné le terrorisme, alors qu’on participait juste à une campagne de solidarité pour soutenir un quotidien pro-kurde" , indique Erol Onderoglu, journaliste, représentant de Reporters sans Frontières en Turquie. Pour lui, Erdogan devrait poursuivre le verrouillage de la société, s’il est réélu.
Sur le plan international, un troisième mandat serait une continuité. Erdogan s’est imposé, notamment avec la guerre en Ukraine. Vingt ans, et peut-être cinq de plus, s’il est réélu dimanche.
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Turkey election 2023 updates: Voting ends in tight race
All the updates from Turkey’s elections as President Recep Tayyip Erdogan faces his biggest political challenge.
- This blog is now closed. You can visit our Turkey elections results blog here .
- Polls have officially closed in Turkey’s elections as President Recep Tayyip Erdogan faces the biggest political challenge of his two-decade rule. His main rival is opposition leader Kemal Kilicdaroglu.
- More than 64 million people are eligible to vote to elect a president and parliament for a five-year term.
- The polls opened at 8am (05:00 GMT) and closed at 5pm (14:00 GMT). People still in the queues will be allowed to vote. Media organisations are barred from reporting partial results until an embargo is lifted at 9pm (18:00 GMT),
- If no candidate secures more than half the votes in the first round of voting, a May 28 run-off will be held.
We are wrapping up here
This live blog is now closed, thank you for joining us.
For all the updates and the results from Turkey’s election, you can head over to our new live blog here .
‘Never leave the ballot boxes, no matter what’: Kilicdaroglu
Kilicdaroglu has said in a tweet: “I want to call out to our heroes of democracy. Never leave the ballot boxes, no matter what, until the final signed ballot box report is delivered.
“The full and correct manifestation of the will of the people depends on your determination. You will see, it will be worth your tiredness.”
Demokrasi kahramanlarımıza seslenmek istiyorum. İmzalı son sandık tutanağı teslim edilene kadar, ne olursa olsun asla sandıkların başından ayrılmayın. Millet iradesinin tam ve doğru biçimde tecelli etmesi sizin kararlılığınıza bağlı. Göreceksiniz, yorgunluğunuza değecek. 🫶🏼 — Kemal Kılıçdaroğlu (@kilicdarogluk) May 14, 2023
Photos: Vote counting
Erdogan’s political future hangs in balance after 20-year rule
The election could grant Erdogan, 69, a new five-year term or unseat him in favour of Kilicdaroglu.
If no candidate receives more than 50 percent of the vote, the race will be determined in a May 28 run-off.
If his political alliance wins, Erdogan could continue governing without much restriction. The opposition has promised to return Turkey’s governance system to a parliamentary democracy if it wins both the presidential and parliamentary ballots.
View this post on Instagram A post shared by Sandra Gathmann (@sandragathmann)
Five things to know about Turkey’s pivotal elections
- Polls closed at 5pm local (14:00 GMT) and counting is under way.
- Preliminary results are expected later on Sunday, but the official results may take up to three days to be confirmed. There are no exit polls.
- A candidate needs more than 50 percent of votes in the first round to win outright. If no one crosses the 50-percent mark, the top two candidates will go head to head in a run-off two weeks later, with this year’s vote set for May 28.
- Pre-election polls gave a slight lead to Kilicdaroglu, 74, the joint candidate of a six-party opposition alliance who leads the centre-left, pro-secular Republican People’s Party, or CHP.
- Some have expressed concerns over whether Erdogan would cede power if he lost. Erdogan, however, said in an interview with more than a dozen Turkish broadcasters on Friday that he came to power through democracy and would act in line with the democratic process.
No security incidents, reports of irregularities: AJ correspondent
No major security incidents or irregularities at polling stations have been reported so far, Al Jazeera’s Sami Zeidan has said.
“Sadly three people had a heart attack — a polling supervisor and two voters — because of the palpable excitement and the tension that has gripped this country,” Zeidan said.
Economy playing a key role
Al Jazeera’s Amer Lafi has been speaking to voters in Istanbul and has this to say:
“Those who voted for Kilicdaroglu told us that they wanted the economic situation to change and that Kilicdaroglu might hold the magic wand or the key to change.
“Those who voted for Erdogan told us that they still had a lot of faith in the man who led Turkey for more than 20 years, and that the economic crisis was not limited to Turkey but is rather a global crisis that has hit all cities and countries around the world. They are confident that Erdogan can overcome this challenge.”
Turks always say that whoever wins Istanbul wins the election, Lafi added.
Election officials about to count votes as polls close
Erdogan urges supporters to ‘protect the ballot boxes’
Erdogan has addressed supporters in a Twitter post following the conclusion of voting.
“The voting process has been completed throughout the country in a way that befits our democracy,” he said.
“Now, as always, it is time to firmly protect the ballot boxes. Until the results are finalised, we will continue to protect the will of our people.”
Voting is over, what happens next?
Al Jazeera’s Sami Zeidan, reporting from Istanbul, says official results will be out in three days.
“This [three days] seems like a lifetime as the nation is on knife-edge, wanting to know where these crucial elections will take the nation,” Zeidan said.
As of 7pm (16:00 GMT), “we can start talking about some of the unofficial results, but for now we have to sit back and hold our breath”, he added.
CHP banking on Izmir votes
Over the last few days, the CHP has been mobilising its supporters in public places and promising an ‘inevitable change’ and the end of what it called the one-man rule, according to Al Jazeera’s Omar al-Hajj, reporting from Izmir.
“The CHP is banking on how Izmir would vote since it’s considered a CHP stronghold. However, the AK Party is likely to win a significant percentage of the votes in Izmir.
“We’re talking about more than a third of the parliamentary seats, as well as 40 percent of the presidential vote.”
Polls close in Turkey, voting continues
Polling has officially closed in Turkey at 5pm local time(14:00 GMT), but due to long voter queues the Istanbul Bar Association said people waiting in line will be allowed to cast their ballot.
According to the law, the head of the ballot box committee should collect the identity documents of anyone still queueing and allow them to vote after the cut-off time.
Erdogan on unannounced visit to Ankara
Erdogan has arrived in Ankara to watch the election results as part of an unplanned visit to the Turkish capital.
“As per tradition, President Erdogan votes in Istanbul — his city, where he was born and started his political career — and then goes home to follow the results,” Al Jazeera’s Sinem Koseoglu, reporting from Istanbul, said.
“As soon as the results are out around midnight, he flies to the capital for the necessary speeches,” she added.
However, Erdogan travelled to the Presidential Complex in Ankara earlier than expected and will be watching the results from the AK Party headquarters.
“This is a surprise for everyone,” Koseoglu said.
Can the Turkish opposition unseat Erdogan?
Erdogan is hoping to extend his term after more than 20 years in power, but recent opinion polls suggest he is not the outright favourite.
High inflation and a perceived slow response to devastating earthquakes hit his popularity. Some voters are turning to a new candidate.
So what does that mean for Turkish politics and the economy? Watch Inside Story below:
Latest photos: Thousands queue in long lines to cast their vote
People have waited in long lines that snaked through cities as thousands of people hit the polls to vote in the country’s election.
Voting in Istanbul’s least populated neighbourhood
In Istanbul’s least populated neighbourhood, 13 voters have cast their ballots.
The polling station in Tahtakale lies just behind the city’s popular Spice Bazaar and a short distance from Hagia Sophia Mosque.
But despite being one of the busiest and most touristic parts of the city, it has a sparse population.
“There are fewer voters than many small villages,” election observer Kadir Burak Kale told the Anadolu news agency. “Voter lists are usually page by page [but] here it is a single page.”
Election officials say people also voted at the polling station in Mimar Sinan Primary School, taking the ballot box’s total to 21 voting envelopes.
Votes for Muharrem Ince to be counted, says SEC
Reporting from Ankara, Al Jazeera’s Farah al-Zaman Shawki said Turkey’s Supreme Council for Elections had announced that any votes cast for Muharrem Ince will be counted rather than be considered invalid.
Ince is the leader of the Homeland Party and a former presidential candidate who withdrew from the race days ahead of the vote.
His picture and a corresponding empty box that voters could select remained visible on ballot papers which had already been printed out before his withdrawal.
High flow of voters at some polling stations as vote nears close
Reporting from Istanbul, Al Jazeera’s Amer Lafi says voter turnout at polling stations continues to be high despite polls closing in less than two hours.
Alternatively, Al Jazeera’s Farah al-Zaman Shawqi, reporting from Ankara, said the number of voters turning up at polling stations had slowed in the past hour.
World’s tallest man casts ballot
The world’s tallest man, Sultan Kosen, who is 2.51 metres (8 feet, 3 inches), has voted in the city of Derik in the district of Mardin.
“I wish the best for our country insha’Allah [God willing],” local media quoted him as saying after casting his ballot.
🗳️"Dünyanın en uzun adamı" unvanlı Sultan Kösen oyunu kullandı 😱Paravan boyuna yetmedi… #Secim2023 #Secim #gündem #haber https://t.co/upo4ebAuDK — Super Haber (@superhaber) May 14, 2023
Translation: Sultan Kosen, with the title of “the world’s tallest man”, voted. The screen was not tall enough for his height…
What happens next?
There are less than two hours before polling stations close at 5pm local time (14:00 GMT). Turkish law bans the reporting of any results until 9pm (18:00 GMT).
There are no exit polls.
By late on Sunday, there could be a good indication of whether there will be an outright winner in the presidential election or if there will be a second round of voting.
Voting continues as two hours remain until polls close
With two hours remaining before polls close in Turkey’s closely contested presidential and parliamentary elections, voters continue to stream into polling stations to cast their votes.
Super proud of my 95-year old gran, who just cast her vote in Turkey. Big thanks to the *five* guys who carried her to the booth. 🇹🇷🗳️ pic.twitter.com/zP9pMFCKtS — Alex Barker (@alexebarker) May 14, 2023
PODCAST: Are elections Erdogan’s biggest test yet?
Erdogan has spent nearly two decades at the top of Turkey’s democracy – first as prime minister, now as president. His main challenger is the face of a broad coalition, representing everyone from right to left – all with the goal of turning the page on Erdogan’s presidency.
Will they succeed?
In latest photos: Elderly, disabled people vote
The elderly and disabled people went to polling stations across the country to vote, with many being helped by relatives or election officials.
Voter aged 112 years casts her ballot
Gullu Dogan, 112, who is the oldest person in Gumushane in the Black Sea region of Turkey, insisted on voting at her local polling station with her children and grandchildren.
She decided to attend the election in person despite having the option to cast her vote through a mobile ballot box.
112 yaşındaki Güllü Doğan, oyunu yürüyerek geldiği sandıkta kullandı ve hayırlı olsun dileklerini iletti. https://t.co/mszw2ew7o5 pic.twitter.com/gj69WcyVny — TRHaber (@trhaber_com) May 14, 2023
Green Left candidate says economy, freedom key election issues
The two most important issues affecting voters are the economy and freedom, said Cengiz Candar, the candidate for the Green Left Party.
Candar described the economy as “deteriorating”, saying that it will be a key factor in who claims victory.
Another issue is that of freedom, the candidate added.
“There are no freedoms in Turkey. There is no freedom of expression. Even the judiciary is now under government control, and there are a flagrant violation of laws,” he said.
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2eme tour des élections législatives : le RN doit être battu
Publié le 3 juillet 2024 par Solidaires SUD Emploi
LE 7 JUILLET :
Le rn doit être battu, dès le 8 juillet :.
Résister dans l’unité et Lutter pour le progrès social
Le 1er tour des législatives a confirmé l’ascension de l’extrême droite avec 39 député·es déjà élu·es et un nombre inédit de candidat·es du FN / RN au second tour en ballottage favorable ou très favorable.
Avec plus de 9 millions de voix, le FN/RN obtient un score plus élevé que lors du 1er tour de l’élection
présidentielle de 2022.
Des désistements et des consignes de votes en leur faveur sont déjà annoncés en provenance sans
aucune surprise des candidat·es du parti Reconquête de Zemmour mais aussi des candidat·es Les
Républicains qui portent décidément bien mal leur nom.
Les hésitations à se désister par certain·es macronistes arrivé·es 3ème sont tout aussi coupables.
Donc se dessine la perspective d’une a ssemblée majoritairement d’extrême droite, avec Bardella 1er
ministre , lui qui n'a jamais travaillé, lui qui décidera de s'exonérer d'impôts (moins de 30 ans) alors qu'il est millionnaire.
Il est encore temps de leur barrer la route.
Le FN/RN reste un parti antisocial, raciste, antisémite, islamophobe, sexiste, LGBTphobe et
fasciste. Son ADN reste le rejet de l'autre dans ses différences , il porte toujours la haine et la division .
Arrivé au pouvoir il attaquera nos droits, la démocratie et comme il l’a fait dans les mairies, il tentera de confisquer le pouvoir par tous les moyens.
La mobilisation de notre camp social, syndical, associatif, culturel, avant le premier tour des législatives, doit impérativement se poursuivre et s’amplifier.
D’ici au 7 Juillet, VISA appelle à construire et rejoindre toutes les initiatives antifascistes unitaires
et intersyndicales.
Au deuxième tour, le dimanche 7 juillet, il faut impérativement battre l’extrême droite dans les urnes, et empêcher que le RN obtienne une majorité à l’Assemblée nationale.
Enfin, quel que soit le résultat des urnes, nous réaffirmons que notre destin s’écrira par les mobilisations intersyndicales et sociales dans les entreprises, les administrations et dans la rue.
Pour cela, l’unité syndicale la plus large est un impératif afin de construire des résistances.
C'est ensemble qu'il faudra lutter et c'est ensemble que l’on pourra gagner.
L’heure n’est plus aux divisions, malgré nos divergences, mais à l’unité face au fascisme.
Nous sommes à un tournant
Ne nous résignons pas .
"Aucune cause n’est jamais perdue, sauf si on abandonne."
Madeleine Riffaud dite Rainer, Résistante, journaliste
IMAGES
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