La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Pour aller plus loin :

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Modif. le 10 avril 2024

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La tour de Babel

Pourquoi existe-t-il plusieurs langues ? Entre mythe et réalité, la Tour de Babel donne quelques éléments de réponse un peu fantastiques, mais cette histoire, se cache peut-être une autre tour, qui elle est bien réelle.

Le mythe de la tour de Babel

Une tour pour monter au ciel, traverser les nuages et atteindre le divin.  Ce projet délirant  des bâtisseurs aux temps lointains, après le déluge est freiné par une intervention divine. Chacun se met à parler une autre langue, et le manque de communication met fin à ces envies mégalomanes de rivaliser avec Dieu. S’en suit un abandon du chantier, chacun allant dans une direction différente. 

La grande Ziggourat de Babylone

L'histoire de la tour de Babel, fait écho à un projet pharaonique au cœur de Babylone qui a existé en 600 ans Av. J-C. Construite par Nabuchodonosor II, cette tour rectangulaire, ou  ziggourat,  qui signifie tour entre le ciel et la terre, avait 60 mètres de hauteur. Elle est laissée à l’abandon, et fut engloutie peu à peu par le sable. 

Réalisateur : Laure Coeroli Fernandez

Auteur : Anne-Laure Gérôme

Producteur : France 3 Corse ViaStella

Diffuseur : France 3 Corse ViaStella

Année de copyright : 2018

Année de production : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 28/06/21

Modifié le 14/06/22

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La Tour de Babel

Les détails vertigineux de pieter bruegel l’ancien.

Conception : Museum Boijmans Van Beuningen

Museum Boijmans Van Beuningen

The Tower of Babel (circa 1568), Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen

Ce tableau de Pieter Bruegel l’Ancien (vers 1526/30–1569) représente la Tour de Babel (Genèse 11:1-9). Les descendants de Noé construisent cette tour afin de s’approcher le plus possible des cieux et de Dieu. Cependant, Dieu considère cette opération comme un signe d’orgueil. Pour les punir, il fait parler aux constructeurs des langues différentes, pour qu’ils ne puissent plus communiquer. Ce tableau de Bruegel ne se focalise pas sur le récit biblique, mais sur la construction de la tour. Il montre clairement que des milliers de personnes y collaborent intensivement.

À côté de la tour, Bruegel représente un port actif où des bateaux viennent livrer des matériaux de construction. Il doit s’agir d’une scène très familière pour Bruegel. Il a longtemps habité à Anvers et cette ville s’est développée au XVIe siècle pour devenir une des villes portuaires les plus importantes d’Europe de l’Ouest.

À l’aide d’une grue dotée d’une grande roue, des marchandises sont hissées des bateaux. La roue fonctionne comme une roue à tambour. La force de marche des ouvriers permet de mettre en mouvement la roue, puis la grue. Au XVIe siècle, on utilisait des grues comparables dans le port d’Anvers.

Les matériaux de construction ne sont pas tous acheminés par voie d’eau. On voit bien la façon dont on taille la pierre dans le paysage environnant. D’une rivière, on puise l’argile pour fabriquer des briques.

Les matériaux de construction sont levés à l’aide de grues.

La poussière de construction des briques rouges et de la chaux blanche a laissé deux traces rouge et blanche sur la tour. La poussière retombante a donné la même couleur aux ouvriers et aux appareils de levage.

En haut de la tour, la construction bat son plein, la tour transperce même déjà les nuages. Les briques récemment maçonnées ont encore une couleur rouge vif. En raison de la longueur du processus de construction, les briques des étages inférieurs ont déjà pris une teinte grise. En haut, nous apercevons un système de couloirs, mais il ne semble pas y avoir d’autres locaux en construction. Ce système sert uniquement à monter plus haut.

La tour du récit biblique s’inspire probablement de la grande « ziggurat » de Babylone : un complexe énorme avec une largeur, une profondeur et une hauteur de probablement 91 mètres. Au sommet se situait un temple. Des escaliers et une rampe inclinée conduisent le long de la façade jusqu’à ce sanctuaire. Au XVIe siècle, cette construction n’existait plus depuis longtemps, mais des descriptions en avaient été conservées. Bruegel trouvait son inspiration architecturale auprès d’un autre bâtiment célèbre.

Le Colisée romain doit avoir fait grande impression à Bruegel. Peu après 1550, il entreprit un voyage d’étude à travers l’Italie et la France. Dans la Ville éternelle, Bruegel aurait déjà peint une version plus petite de la Tour de Babel sur de l’ivoire, qui n’a malheureusement pas été conservée.

Non seulement la construction ronde a été inspirée du Colisée (à l’origine, les ziggurats ont un plan carré), mais Bruegel a également repris les galeries d’arches de la bâtisse romaine.

Le paysage plat où Bruegel place la tour est typique des Pays-Bas. Il place même un pignon à redents sur une des tours de surveillance. Pour le spectateur attentif, Bruegel ajoute toujours de petits détails à ses œuvres.

Par exemple, au troisième étage, une procession est en plein déroulement. Sous le baldaquin rouge, un religieux marche en tenant dans ses mains un ostensoir, un présentoir en métal précieux pour l’hostie.

Bruegel peignit plusieurs versions de la Tour de Babel. Celle-ci accentue particulièrement le processus de construction. La tour occupe presque la totalité de la scène, en ne faisant quasiment aucune référence au récit biblique. Bruegel travaillait de manière très détaillée : ainsi, ce tableau compte plus de 1000 personnages.

A Real Treat

Danger beyond the gates, a jaunt in a jawbone, codpiece and close-stool, a master’s touch.

La véritable tour de Babel

La véritable tour de Babel

  • 47 min 53 s
  • indisponible
  • tous publics

Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure rappellent ceux des ziggourats de Mésopotamie. Par ses dimensions inégalées à l'époque de sa construction, elle aurait dominé la plaine. Le déchiffrage d'une tablette cunéiforme et d'un stèle gravée pourrait permettre d'avancer de sérieuses hypothèses.

Réalisé par : Andra Heritage

Genèse 11:1-9 La Bible du Semeur

La tour de babel.

11  A cette époque-là [ a ] , tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2  Lors de leurs migrations depuis l’est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s’y établirent. 3  Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four.

Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier.

4  Puis ils dirent : Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra le ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l’ensemble de la terre.

5  L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient. 6  Il dit alors : Ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et voilà ce qu’ils ont entrepris de faire ! Maintenant, quels que soient leurs projets, rien ne les empêchera de les réaliser. 7  Allons, descendons et brouillons là leur langage pour qu’ils ne se comprennent plus entre eux !

8  Et l’Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre ; ils cessèrent donc la construction de la ville. 9  C’est pourquoi on l’appela Babel [ b ] parce que là, l’Eternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c’est de là qu’il les a dispersés sur toute la terre.

  • 11.1 Les v. 1-9 doivent se situer chronologiquement avant le chap. 10 .
  • 11.9 Le nom Babel évoque en hébreu le verbe Balal qui signifie « confondre, brouiller, troubler ».

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Jean-Marc Vercruysse (éd.)

978-2-84832-147-9

16x24 cm, 228 pages

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La Tour de Babel (n°21)

La Tour de Babel se dresse à l’horizon de l’imaginaire occidental, tel un défi à l’interprétation. Après l’épisode du Déluge et avant l’entrée en scène d’Abraham, les neuf versets du livre de la Genèse ferment le cycle des origines (Gn 11,1-9). La construction d’une ville « pour se faire un nom » et l’édification d’une tour « dont le sommet atteindra les cieux » ont longtemps été perçues comme l’expression d’une ambition humaine démesurée conduisant à la perte de l’unité primitive et à la confusion des langues. Mais un renversement interprétatif s’affirme au XX e siècle où l’épisode est relu à la faveur de la pluralité et de l’altérité afin d’éviter un repli sur soi de l’humanité.

Sans être détruite (selon la version canonique), la Tour demeure à jamais inachevée et laisse ouvert un vaste chantier d’investigations à l’image de sa représentation tantôt pyramidale, tantôt hélicoïdale, voire à degrés. « Aussi longtemps qu’il y aura des hommes, la Tour durera », écrit le poète Pierre Emmanuel.

Ce vingtième et unième volume de la collection Graphè rassemble treize études. À partir d’une traduction inédite de la péricope et de son analyse exégétique sont retracées les grandes étapes de sa réception, dans une démarche intertextuelle et pluridisciplinaire. On découvrira dans ces pages quelques-unes des relectures littéraires et artistiques que la Tour de Babel a pu susciter au fil des siècles, de la période patristique jusqu’aux œuvres les plus contemporaines, et toujours au miroir du texte biblique.  

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La Tour de Babel

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[Analyse] Bruegel et le mystère de Babel

La Grande tour de Babel par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1563), huile sur bois, 114 × 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche). Source : Wikipédia

Pour célébrer le 450e anniversaire de la mort de la mort du peintre Bruegel (Pieter Brueghel l’Ancien, 1525-1569) , auquel le Kunsthistorisches Museum de Vienne décide de consacrer une grande exposition, les éditions Taschen ont publié un magnifique ouvrage 1 . Les auteurs de ce grand livre sur l’œuvre de Bruegel sont Jürgen Müller (auteur de nombreux essais sur l’art et le cinéma) et Thomas Schauerte qui dirige la maison Albrecht Dürer, le musée de la Ville et les collections d’art de la ville de Nuremberg. En feuilletant ce somptueux et imposant livre , la fascination exercée par les tableaux du peintre flamand redouble. Fourmillant de détails, son fameux ensemble sur les saisons (dont les chasseurs dans la neige) et son incroyable représentation de La G rande tour de Babel (1563) immergent le spectateur dans un monde fantasmé de la Renaissance. Arrêtons-nous devant la grande tour en construction pour tenter de décrypter ce tableau et mieux comprendre le pouvoir de fascination du mythe de la verticalité ultime qu’il représente, censée « reconstituer l’axe entre le Ciel et la Terre, axe qui avait été brisé par le péché originel », comme le rappelle Patrice de Moncan dans Villes utopiques, villes rêvées 2 .

Le mythe de la construction de la tour de Babel dans la Bible

Le mythe de la tour de Babel est issu de la plus ancienne des compilations de récits populaires évoquant les origines d’Israël, qui ont été « enchevêtrées de manière malhabile dans les cinq premiers livres de la Bible » explique Paul Zumthor dans Babel ou l’inachèvement 3 . Cette compilation de mythes fut vraisemblablement l’œuvre de scribes Israélites en Babylone, au cours du V e siècle avant J-C. Voici les neuf versets de la Genèse racontant le drame de Babel :

Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar 4 et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! » La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre. 5

La plaine de Shinéar vue par Bruegel ressemble à s'y méprendre à la campagne idéale de l'Europe de la Renaissance (détail de la Grande tour de Babel).

Afin d’expliquer la constitution du mythe de Babel, l’écrivain Juan Benet postule que les élévations artificielles des ziggurats (nombreuses en Mésopotamie) furent opposées aux montagnes où, selon la Bible, le peuple Hébreu trouva le salut après le Déluge et reçut les Lois après l’Exode. Babylone était ainsi dominée par une grande ziggurat à base carrée décrite par Hérodote, l’ Etemenanki (« la maison-fondement du ciel et de la terre ») dédiée au dieu Mardouk, résidant à son sommet lors de ses passages sur Terre.

Maquette proposant une reconstitution de la ziggurat de Babylone (selon les travaux de H. Schmid), Pergamon Museum. Source : Wikipédia

S’inspirant sans doute des constructions de l’oppresseur babylonien, la tour de Babel opère donc comme un double négatif des sommets permettant l’intercession avec le Créateur : « Pour l’Hébreu, qui avait reçu ses dogmes d’une montagne sacrée, inaccessible, où son regard revenait se poser pour fortifier sa foi, un tel simulacre du pouvoir divin était le comble du blasphème, et il devait lui falloir à tout prix se représenter constamment l’écroulement de la tour pour consoler son esprit 6 » .

Les gloses hébraïques puis chrétiennes associèrent explicitement Babel à Babylone en ajoutant au récit biblique un roi ordonnateur de la construction de la tour : le roi babylonien Nimrod . C’est lui que Bruegel représente au premier plan de sa Grande tour de Babel .

Le roi babylonien Nimrod et sa suite (détail de la Grande tour de Babel).

Babel, et tour : urbanité, orgueil et confusion

Le fourmillement du tableau rappelle que l’entreprise nécessitait une grande concentration d’ouvriers, dont la compréhension était possible parce que leur langue était unique. La tour de Babel dominait une ville où habitaient ingénieurs, ouvriers et familles, entièrement mobilisée par l’entreprise titanesque. De fait, autant qu’un récit mythique expliquant la multiplicité des langues comme conséquence du reniement des commandements divins, le récit de la construction de la tour de Babel est aussi une allégorie de l’urbanité . L’entreprise maudite a été possible uniquement parce que les hommes ont décidé de se réunir en un même lieu au lieu de se disperser sur la Terre comme le leur avait demandé Yahvé ( Genèse , 9). Le récit de la Genèse présente indéniablement la double édification de la ville et de la tour comme néfaste, mais « elle n’est l’objet que d’une malédiction ponctuelle, dont rien n’indique qu’elle porte sur la civilisation urbaine en tant que telle » insiste Paul Zumthor : tout au plus Iahvé « sent un malaise, se prémunit contre un danger possible 7 ».

Détail de la ville de Babel dans le tableau de Brueghel.

La puissance du mythe de Babel réside dans ce qu’il ne dit pas, ou si peu. Ainsi, des motivations des constructeurs ( « se faire un nom » ), qui furent le sujet de bien des gloses. Il est ainsi possible d’imaginer comme Paul Zumthor qu’en chaque homme ayant entrepris la construction de Babel avait percé une crainte depuis le Déluge, car « la force que leur confère leur unanimité ne leur appartient pas en propre ; elle peut leur être retirée, et contre cette menace l’instinct de conservation se raidit. D’où le projet de construire une ville et d’édifier une tour qui leur sera signe de ralliement, certes, mais gage aussi d’une qualité immatérielle, suggérée par le nom qu’ils veulent se faire. 8 » Le mythe de la tour de Babel peut ainsi être considéré comme une allégorie de la condition humaine . Paul Zumthor écrit à ce propos :

Le nom est une parole appliquée à un être ou à une chose et qui dès lors est la sienne, constitutive de son essence, lui conférant un pouvoir, signifiant intérieurement un appel à la vie. « Se faire » un nom à soi-même, de la part d’un peuple comme celle d’un héros, c’est revendiquer son droit à l’existence, affirmer l’éternité d’une présence active parmi les communautés humaines et au regard des dieux : ce que nous appellerions entrer dans l’Histoire. 9

Détail de la Grande tour de Babel par Bruegel montrant le travail harassant de quelques ouvriers.

Entrer dans l’histoire en bâtissant des villes et des tours, en défiant le ciel. La construction de la tour ne débouche pas sur une rencontre avec Dieu au terme de laquelle les hommes seraient récompensés par une reconnaissance de leur « nom » , mais par la dissolution de leur communauté. Ceux qui se sont réunis ont été dispersés, laissant la tour de Babel inachevée ; ceux qui voulaient « se faire un nom » ne peuvent plus se comprendre. Multiplicité des langues et confusion des hommes s’expliquent par le mythe. Des commentaires hébraïques postérieurs à la Bible ajoutent que les hommes perdirent la mémoire après avoir été dispersés. Cette perte de mémoire, c’est ce Big Bang linguistique que tant de chercheurs ont tenté d’étudier, en quête de la langue originelle des hommes : le langage est comme « une matrice dont on ne naît jamais 10 » écrit Paul Zumthor.

La représentation de la tour de Babel par Bruegel, à l’ère du protestantisme

Comme nous l’avons constaté, invoquer l’image de la tour de Babel possède de multiples implications, selon le niveau de lecture du mythe. S’y ajoutent les allégories potentiellement contenues dans les représentations peintes par Bruegel et ses contemporains, qui témoignent autant de leur interprétation du récit biblique que des préoccupations sociales et politiques de son temps. Pourquoi représenter le mythe de Babel à la Renaissance ? Patrice de Moncan postule dans « une époque vouée au dépassement intellectuel, technique, artistique, à l’accumulation des connaissances, à la découverte du monde et à la construction d’œuvres monumentales (les châteaux, les villes-forteresses), la Tour de Babel symbolise à la fois l’énormité de certaines entreprises colossales et le défi spirituel engendré par le progrès 11 » . Cette ambivalence est essentielle : la Grande tour de Babel est à la fois une exaltation grandiose des techniques permettant la réalisation des entreprises humaines et la dénonciation implicite de l’orgueil, ainsi que du pouvoir absolu incarné par le roi Nimrod.

Une machine de levage à roue (détail de la Grande tour de Babel).

Le grand tableau de la Tour de Babel de Bruegel peut être perçu en effet comme une allégorie de l’innovation technologique dans la mesure où il « présente une encyclopédie des corps de métier engagés à l’époque dans le bâtiment […]. Un inventaire en quelque sorte de l’art architectural, comme il y avait eu celui des proverbes et des jeux d’enfants 12 » comme l’écrivent Philippe et Françoise Roberts-Jones . Un inventaire au sous-texte politique, semble-t-il : selon Elliston Weiner , Bruegel s’est inspiré du Colisée (associé au martyr des premiers chrétiens) et du projet d’ Antonio Da Sangallo pour la coupole Saint-Pierre de Rome ; l’oppression des Réformés par le catholicisme romain serait ainsi figurée par ces références architecturales. Rappelons en effet que Bruegel exerçait dans un pays Protestant. Sa Grande tour de Babel peut être lue comme une allégorie de la Rome papiste ayant perverti la mission de Pierre, le rocher sur lequel la tour se dresse comme une excroissance monstrueuse pouvant être lu comme une allusion à Mathieu 16 : 15-18 ( « je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église » ) 13 . Une allusion possible au Rocher de la Fondation (hébreu Even hashtiya ) « La pierre d’assise » du saint des saints des Temples de Jérusalem , considérée comme un point de jonction spirituelle de la terre et du ciel. Bâtie sur son rocher, tentative d’une jonction matérielle des cieux et de la basse surface terrestre dont le peintre représente avec tant d’attention les matières, la tour de Babel de Bruegel serait ainsi la perversion du Temple.

Comme Rome bâtie sur la pierre, la tour de Babel de Bruegel s'est construite sur un gigantesque rocher (détail de la Grande tour).

Cette perversion serait Rome, associée de manière récurrente à Babylone dans les pamphlets protestants. Cette utilisation du mythe de Babel dans le but de produire une allégorie politique a peut-être été inspirée par estampe anti-papiste de 1547, La destruction de la tour de Babel. Quant à l’autre tableau de Bruegel représentant le mythe, La Petite tour de Babel (1568) , ce serait « une satire de l’affection particulière que l’Église catholique porte à l’étalage des richesses et au cérémonial : l’orgueil mène la papauté à sa perte » écrit Roger H. Marijnissen. Un détail minuscule au milieu de la Petite tour de Babel semble corroborer cette hypothèse, selon J.C. Klamt : un trait rouge ressemblant à un baldaquin de procession 14 .

Détail des galeries de La Grande tour de Babel, dans le livre Pieter Bruegel. L’œuvre complet. Source : Taschen

Babel comme allégorie sociale

Dans la Petite tour de Babel, l’absence du roi Nimrod ou d’un ordonnateur de la construction de la tour semble moins souligner la vanité humaine. Dans cette version, « Brughel n’indique pas que l’entreprise est vouée à échouer, relève Roger H. Marijnissen . Mansbach écrit que ce tableau évoque un état arcadien où “la grandeur et la puissance de la productivité humaine sent rendues possibles par l’absence de la volonté téméraire d’un tyran. L’artiste fait entrevoir à ses contemporains (et au public d’aujourd’hui) une image de la cité idéale des humanistes, une Utopie terrestre” 15 ». La représentation de la tour serait en ce cas une allégorie de l’utopie .

Toute entière mobilisée par un projet supérieur, Babel « ne fut-elle pas d’une certaine manière la première ville utopique qu’aient rêvée les hommes, même si elle représente une forme de négation de la cité ? » écrit Patrice de Moncan. Malgré sa revalorisation à la Renaissance, « la Tour de Babel restera pourtant dans la civilisation judéo-chrétienne le symbole de la cité négative, l’opposée même de la cité idéale , précise l’auteur, et cela, jusqu’au XVIIIe siècle, jusqu’à ce que les Constitutions de la Maçonnerie révèlent, en 1723, un tout nouvel état d’esprit. 16 » Dans cet ouvrage, en effet, la maîtrise de la maçonnerie par les ingénieurs de la Tour de Babel fut à nouveau l’objet d’admiration.

"La petite tour de Babel" par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1568), huile sur bois de chêne (94 × 74 cm). Source : Wikipédia

Le mythe de la tour de Babel est une promesse d’élévation de l’humanité par la technique , d’où l’exaltation du génie humain qui transparaît dans les représentations du mythe au XVI e siècle malgré l’effondrement qu’elles figurent. Bien que l’ingénierie est au centre de la Grande Tour de Babel, sa construction n’est qu’un « amas d’erreur » ( Marguerite Yourcenar ) rendant impossible son achèvement, comme l’a prouvé Juan Benet dans La construction de la tour de Babel.

On perçoit bien les différentes strates de la construction, ici en briques à la manière romaine.

C’est une entreprise vouée à l’échec dès sa construction que représente Bruegel qui, au centre de son grand tableau, expose l’intérieur béant de la tour à la manière d’ une « leçon d’anatomie » pratiquée sur un corps architectural, comme s’il s’agissait de la « vision d’une agonie, des derniers instants d’une créature dont le corps ne serait jamais complet. 17 » comme la perçoit Juan Benet. Il s’agirait de « l’allégorie d’une société sur sa fin » symbolisée par un corps « qui revêt la forme qu’élabore en premier l’homme qui vit sous sa loi : un édifice » .

Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).

Babel au XX e siècle, un mythe persistant

Comme l’écrit Paul Zumthor, toute représentation du mythe de la construction de la tour de Babel constitue « une dramatisation en même temps qu’une modernisation du récit biblique, dans lequel on déchiffre ou on impose une rhétorique relative aux aléas de notre histoire et aux menaces pesant sur la société d’aujourd’hui 18 » . Ce double mouvement a accompagné chacune des invocations de ce mythe depuis le milieu du XIX e siècle. Babel continue à être invoquée pour figurer les fantasmes inspirés par la technologie et l’orgueil qui peut présider à leur usage : on retrouve notamment sa tour, sous de nouvelles formes, dans Metropolis (Fritz Lang, 1928) puis Blade Runner (Ridley Scott, 1982) dont nous avons déjà évoqué les pyramides de la Tyrell Corporation . L’écrivain de science-fiction Philip K. Dick décrivait ainsi la mégalopole de Los Angeles 2019 :

Ce qui se passe c’est que, quand un immeuble devient vieux, au lieu de le démolir on lui rajoute des étages, ce qu’il fait qu’il est de plus en plus haut, comme une colonie de termites. Ça fait un effet impressionnant. Ça m’a rappelé un tableau de Brueghel, euh… La tour de Babel ; on aurait dit que ça avait été construit par des termites. 19

C’est sur la pertinence de cette réactualisation dans Blade Runner qu’a notamment portée notre analyse du film pour un ouvrage publié prochainement par les éditions Rouge Profond. En attendant, n’hésitez pas à vous perdre dans les pages de l’impressionnant ouvrage que Taschen a consacré à Bruegel . Sa tour de Babel continue à s’élever dans notre admiration, entraînant avec elle notre réflexion sur les images.

tour de babel historique

1 Voir la page du site taschen.com

2 Patrice de Moncan, Villes utopiques, villes rêvées, Paris, Éditions du Mécène, coll. « La ville retrouvée », 2003, p. 58.

3 Paul Zumthor, Babel ou l’inachèvement, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La Couleur des idées », 1997, p. 39.

4 Shinéar où, dit-on, les ossements des morts du Déluge s’étaient accumulés.

5 Genèse , 11, 1-9, La Bible de Jérusalem, Paris, Éditions Le Cerf, 1988.

6 Juan Benet, La construction de la Tour de Babel [1990] , traduit de l’espagnol par Monique de Lope, Paris, Éditions Noël Blandin, 1991, p. 49.

7 –  8 – 9 – 10   Paul Zumthor, op. cit., pp. 42, 52, 196.

11 Patrice de Moncan, op. cit., p. 59.

12 Philippe et Françoise Roberts-Jones, Pierre Brueghel l’Ancien, Paris, Éditions Flammarion, 2011, p. 249.

13 – 14 – 15 – Cf. Roger H. Marijnissen, Brueghel, Tout l’œuvre peint et dessiné, Paris, Éditions Fonds Mercator/Albin Michel, 1988, pp. 211-219, 222.

16 – 17 Juan Benet, op. cit.., pp. 58-69, 16-17. Les agitations de ses constructeurs sont comme des « palpitations » d’entrailles « qui permettent d’étudier leur constitution et les fonctions qu’elles remplissent » .

18 Paul Zumthor, op. cit., p. 24.

19 Entretien du 10 janvier 1982 avec Gwen Lee et Doris Elaine Sauter in Philip K. Dick, Dernière conversation avant les étoiles [2000], traduit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Collon, Éditions de L’Éclat, coll. « Poche », 2015, p. 35.

Article écrit par Jérémy Zucchi

Jérémy Zucchi est auteur et réalisateur. Il publie des articles et essais (voir sur son site web ), sur le cinéma et les arts visuels. Il s'intéresse aux représentations, ainsi qu'à la science-fiction, en particulier aux œuvres de Philip K. Dick et à leur influence au cinéma . Il a participé à des tables rondes à Rennes et Caen, à une journée d’étude sur le son à l’ENS Louis Lumière (Paris), à un séminaire Addiction et créativité à l’hôpital Tarnier (Paris) et fait des conférences (théâtre de Vénissieux). Il a contribué à Psychiatrie et Neurosciences (revue) et à Décentrement et images de la culture (dir. Sylvie Camet, L’Harmattan). Contact : jeremy.zucchi [@] culturellementvotre.fr

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Quand Babel interrogeait la première mondialisation

L’un des trésors du musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam est signé Pieter Brueghel l'Ancien. Il représente, à côté d’un port ouvert sur le monde, la tour orgueilleuse bâtie par les humains comme un défi à Dieu

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Cet article fait partie de notre dossier spécial «Rotterdam, port d’entrée de la mondialisation» . Nouveaux équilibres, flux de marchandises, énergie... Le Temps se plonge dans la principale porte d’entrée maritime de l’Europe pour mieux   comprendre ces mécanismes.

La tour de Babel questionne, aujourd’hui encore, la communauté humaine. Le mythe peut apparaître, dans son ambiguïté et ses contradictions, comme une image mouvante d’une certaine mondialisation qui, lorsqu’on la considère à l’aune du récit de l’Ancien Testament, apparaît à la fois désirable et dangereuse: les humains qui, après le Déluge, parlent d’une même langue se rassemblent et décident de bâtir une tour qui atteindra le ciel et sera le témoin de leur gloire. Mais Yahvé en prend ombrage, détruit l’édifice, brouille les langues et disperse les hommes sur l’ensemble de la terre.

Au musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, aujourd’hui premier port d’Europe, un tableau de Pieter Brueghel l’Ancien (1525?-1569) représente le mythe de Babel. L’image qu’il en a donnée s’est imposée, même s’il n’est pas le premier à la montrer ainsi. Lorsqu’on se figure la tour de Babel, c’est la ziggourat du peintre brabançon, dont l’architecture lui aurait été inspirée par le Colisée vu à Rome, qui vient en premier à l’esprit.

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La tour de Babel : quand les langues se délient 👅

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La tour de Babel est sans doute l’un des épisodes bibliques les plus mythiques de notre histoire. Tu le connais certainement, car il symbolise la création des différentes langues que l’on parle aujourd’hui . 

Effectivement, si ton voisin parle la langue de Shakespeare et toi celle de Molière, dans la Bible, c’est cette satanée tour qui en est la cause. Entre religion, symbole et réalité, qu’en est-il vraiment de l’édifice le plus réputé de Babylone ?

Le contexte historique : naissance de la tour de Babel 👶

Tu te demandes certainement comment est né ce mythe et pourquoi la Bible en fait mention. En parallèle, de quel monument réel la tour de Babel s’est-elle inspirée ?

C’est ce que nous allons voir maintenant, commençons par les fondations de ce mythe 🧱.

La Mésopotamie antique 💀

C’est au cœur de la Mésopotamie, dans la ville de Babylone (située sur les bords de l’Euphrate, dans l’actuel Irak) que s’est érigé l’un des monuments les plus majestueux de l’Antiquité. 

Entre le début du 6e et le début du 5e siècle, la cité mésopotamienne a donc donné naissance à la possible inspiration de la tour de Babel : la ziggourat de la ville 🪜. Les ziggourats sont des édifices à étages, construits en Mésopotamie et qui étaient à caractère religieux, toujours dédiés à un dieu protecteur.

💡 Pour info

Le terme ziggourat provient du verbe assyrien zaqâru , « construire haut ». On a pu en déchiffrer le sens grâce au pictogramme sumérien représentant une maison sur une montagne 📜.

À Babylone, l’édifice a été dédié au dieu principal de la ville : Bêl-Marduk. Cette ziggourat portait un nom distinct en langue sumérienne de l’époque : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre » . Elle fut bâtie au milieu de la ville qui elle-même était considérée comme le centre de l’univers. 

👉 Babylone était la résidence des dieux du panthéon mésopotamien, comme Athènes a été la résidence des dieux du panthéon grec. 🏛️

💡 Le savais-tu ?

Babylone signifie « Porte des dieux ». La ville a été florissante au IIe millénaire puis de – 626 à – 539 (empire néobabylonien) avant J-C. Le dernier événement historique connu dans la ville est la mort d’ Alexandre le Grand , en 323 avant J.-C.

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L’architecture monumentale de l’époque 🏗️

Aujourd’hui, les ziggourats ne sont plus que des ruines. Mais, grâce à elles, on peut néanmoins se faire une idée des immenses constructions qui étaient fondées à l’époque. Ce style architectural était typique de l’époque et la recette était relativement simple :

🪜 Construire l’édifice, étage par étage ;

🧱 Utiliser de la brique d’argile, car le bois était rare dans cette région ;

👑 Dresser un temple à la gloire de la divinité protectrice de la ville.

Et voilà, ton plat est prêt, tu peux désormais ajouter l’assaisonnement et tu obtiens une bonne ziggourat 😋.

En parlant de construction, la ziggourat d’Ur est l’une des mieux conservées . Vieille de 4 100 ans, elle n’est plus aussi époustouflante que jadis. 

Mais tu peux toujours l’apercevoir : à condition de se rendre aux abords d’une prison au beau milieu de l’Irak, génial non ? Bon on te l’accorde, ça ne donne pas envie, c’est vrai… 👮

Néanmoins, cette tour n’en reste pas moins une réalisation technique incroyablement bien conservée . Aujourd’hui, les ruines de la grande ville d’Ur, jadis capitale administrative de la Mésopotamie, se trouvent sur un terrain vague, près de la prison la plus célèbre d’Irak. 

Le gardien autoproclamé du site archéologique et une poignée de touristes sont les seuls signes de vie à des kilomètres à la ronde.

💡Info historique 

La ziggourat d’Ur reste un site iconique et a eu son importance pendant la guerre du Golfe en 1991 . Saddam Hussein a posé deux de ses avions de chasse à côté de la ziggourat, dans l’espoir que le site historique empêcherait les États-Unis et d’autres nations étrangères d’attaquer ces avions✈️.

Vu que la religion n’est jamais loin, il faut savoir qu’Ur est également considérée comme le lieu de naissance d’ Abraham . Mais ce n’est pas tout ! Ur est aussi le foyer du premier code de loi, le code d’Ur-Nammu, écrit vers 2100 avant J.-C.

📖 Qui était Abraham ?

Il est le personnage principal du Livre de la Genèse et est considéré comme un l’un des 3 pères du peuple juif, aux côtés d’Isaac et Jacob.

Les ziggourats sont le symbole des croyances de l’époque, elles représentaient l’adoration des hommes envers leurs dieux. Plus tard, la religion chrétienne s’inspirera de ces architectures hors du commun pour faire naître l’une des histoires les plus mythiques de notre ère 📕.

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L’histoire de la tour de Babel ✍️

Maintenant qu’on a vu quelles étaient les possibles inspirations de la tour de Babel et le contexte historique de l’époque, on peut se pencher sur le récit sacré de la tour de Babel, tel qu’il est écrit dans la Bible .

La construction de la tour de Babel 🚧

C’est dans La Genèse, premier texte de la Bible, bien loin avant la naissance du Christ que les hommes décidèrent d’ériger une tour dans un but bien précis. 

En effet, les citoyens de Babylone souhaitaient, à ce moment précis, construire une tour allant jusqu’aux cieux (ça en fait des escaliers à monter🚶) et c’est ce qu’ils ont entrepris de réaliser 🏢.

Cette tour leur aurait permis de ne pas être dispersés sur Terre, et de vivre sur un même point géographique, au centre de l’univers, là où l’Homme et Dieu ne feraient qu’un. 

 La réponse du divin 🌩️

Les citoyens de Babylone commencèrent donc à bâtir la tour de Babel. Mais malheureusement pour ces derniers, Dieu finit par arrêter la construction et décida d ’un châtiment à la hauteur de leur péché . 

Dieu sèmera donc la confusion dans les langues des fils d’Adam et Eve et les dispersera sur l’entièreté du globe. Oui, en effet, ne pouvant plus parler la même langue comme c’était le cas auparavant, les hommes ne pouvaient donc plus communiquer et travailler ensemble 😣 . 

Imagine, tu révises ton Bac avec tous tes amis et d’un coup ils se mettent tous à parler des langages qui te sont inconnus. Compliqué, non 🤔 ? 

Rassure-toi, personne ne te punira parce que tu révises. D’ailleurs si tu as des difficultés, n’hésite pas à prendre des cours particuliers d’histoire en ligne avec l’un de nos Sherpas !

Le terme Babel tient sa signification du verbe bâlal en hébreu, autrement dit « confondre, brouiller, mélanger »

Voilà, tu connais désormais la brève histoire de la tour de Babel. Une référence biblique précieuse qui permet de dépeindre  l’homme et ses vices . D’ailleurs on va dès à présent en savoir un peu plus sur le symbole et les interprétations de cette histoire 📚.

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La symbolique de la tour de Babel

La Bible n’est pas seulement un texte sacré. Ces derniers, quels qu’ils soient, sont faits de récits qui ont une morale, un message à faire passer et dépeignent les traits de caractère humains et parfois nos vices les plus profonds ⚖️.

Mais que nous explique vraiment le mythe de la tour de Babel ?

L’orgueil humain : un péché capital☝️

Tu n’es pas sans savoir qu’il y a 7 péchés capitaux pour la religion catholique, en voici la liste : 

😋 La gourmandise ; 

🤑 L’avarice ;

👩‍❤️‍💋‍👨 La luxure ;

😡 La colère ;

🥱 La paresse ;

💔 La jalousie ;

🦚 Et pour finir, l’orgueil.

Et ici, le mythe de la tour de Babel décrit l’un d’eux : l’orgueil, qu’on peut aussi qualifier de vanité humaine.

Mais que signifie être  « orgueilleux » 🤔 ? C’est la certitude de se suffire à soi-même pour accéder au bonheur et dans un contexte religieux, ce vice invite à se passer de Dieu et des autres . Il pousse à ne jamais demander d’aide pour réussir, à ne pas connaître l’humilité. « Moi d’abord » est la devise de l’orgueilleux. 

Pour s’affranchir de ce péché, il faudrait reconnaître que l’on dépend toujours de Dieu et des autres et faire disparaître son excès d’amour de soi 💕.

En effet, l’Homme est un être mortel et imparfait contrairement à ce que symbolise Dieu. C’est pour cela que les Babyloniens, par excès d’orgueil, ont souhaité s’élever à hauteur du divin et construire la tour de Babel.

Un mythe similaire, où il est question d’orgueil humain, est raconté dans la mythologie grecque. C’est le mythe d’Icare. Ce dernier a voulu se créer des ailes afin de pouvoir voler et se rapprocher des cieux . Ça te rappelle quelque chose non ?

Là il ne s’agit pas de devenir un oiseau, mais bel et bien de construire une tour afin de s’arracher à notre condition humaine et se rapprocher du divin 🕊️ .

À lire aussi

Tu veux en savoir plus sur la mythologie , on te renvoie à notre article sur le sujet 👑 ! 

C’est naturellement que dans la Bible, la réaction de Dieu a été de punir les hommes pour avoir été coupables d’un tel péché.  La pluralité des langues a alors vu le jour pour rappeler à l’Homme où était sa véritable place.

Babylone : Terre du vice 🦹

L’orgueil n’est pas la seule raison du destin funeste destiné aux citoyens de Babylone. Dans la Bible, on nous rappelle que les Babyloniens étaient polythéistes , et les ziggourats, telles que la tour de Babel, représentaient l’adoration des hommes envers une multitude de Dieux.

L’arrêt de la construction de la tour de Babel symbolise donc aussi ce passage du culte de plusieurs Dieux à la croyance en un seul et même Dieu véritable (religion monothéiste). 

De plus, dans les textes bibliques, la ville de Babylone est souvent personnifiée sous forme féminine et se caractérise par la luxure, l’immoralité de ses habitants, le péché en tout genre 🍑 .

L’intervention de Dieu et la fin de la tour de Babel symbolisent la fin des péchés, le droit chemin vers le monothéisme 👣.

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Le mythe de la tour de Babel dans la culture moderne

Ce qu’il nous faut savoir maintenant c’est si cette histoire de la tour de Babel a su traverser le temps. Cette dernière a-t-elle eu un impact sur la culture et sur nos sociétés modernes ?

Les œuvres qui s’en inspirent 🖼️

Les artistes, que ce soient des peintres, des réalisateurs ou bien des écrivains, se sont souvent épanouis en travaillant des scènes de la Bible ou d’autres textes et récits sacrés . 

Si tu sens l’âme d’artiste sommeiller en toi, voici notre article sur les principaux courants artistiques de 1300 à nos jours 🎨.

La tour de Babel ne fait pas exception et aura marqué les esprits, au point que de nombreuses œuvres artistiques en sont directement inspirées :

🖌️ La Grande Tour de Babel , de Pieter Brueghel.

🎥 Babel , film d’Alejandro González Iñárritu réalisé en 2006 avec Brad Pitt

📕 L a tour de Babel, de la terre au ciel , de Marie-Thérèse Davidson

peinture de Pieter Brueghel

Cette liste des œuvres inspirées du mythe de la tour de Babel n’est bien évidemment pas exhaustive et des dizaines d’autres artistes se sont penchés sur ce récit qui donne clairement matière à réfléchir et à interprétation .

La barrière de la langue bien présente aujourd’hui 😛

Cela ne t’aura pas échappé, mais que ce soit dû au mythe de la tour de Babel ou bien à un autre phénomène la pluralité des langages est bien existante de nos jours. Et la différence de culture linguistique entre nos différents pays, voire, à l’intérieur d’un même territoire est un enjeu crucial.

Un monde qui se globalise 🌍

Spoiler🚨: On ne parle pas tous la même langue les amis ! Et pourquoi ça pose un problème ? Eh bah parce qu’il a toujours fallu s’adapter et s’accorder sur une langue plus ou moins commune à tous.

Et pas de chance pour nous, aujourd’hui c’est bien l’anglais (et non ce n’est pas le breton, faut sortir de chez soi un peu) qui est devenu la langue privilégiée dans nos échanges 👎.

Si la langue anglaise est si répandue à travers le monde et pratiquée par autant de personnes, c’est dû à l’Empire britannique. Ce dernier s’est étendu sur de nombreuses colonies, notamment aux 18e et 19e siècles. Le succès incontesté des échanges commerciaux de cet Empire a placé de facto la langue anglaise comme la langue officielle de nombreux pays 🤝.

De plus, après la Seconde Guerre mondiale, alors que l’Europe était occupée à se reconstruire, les États-Unis connurent un véritable boom économique. Les entreprises américaines s’inspirèrent des méthodes de l’Empire britannique, véhiculant l’anglais comme langue de commerce international .

L’anglais a beau être omniprésent, on dénombre quand même environ 7 000 langues dans le monde auxquelles s’ajoutent des milliers de dialectes. 

C’est exactement cela que la tour de Babel des temps modernes symbolise : le multiculturalisme, un monde où des milliers de langues et de cultures sont désormais amenées à se rencontrer et cohabiter 👫 .

Si tu veux communiquer avec un maximum de monde, n’hésite pas à prendre des cours particuliers d’anglais avec les Sherpas ! 

Comment on a simplifié notre communication 📢 ?

Toutes ces histoires d’orgueil auront coûté cher à l’humanité, qui se retrouve avec des difficultés pour communiquer. Mais bon vu que l’Homme est malin et n’apprends pas tellement de ses erreurs, on a trouvé des solutions dans le but de tous se comprendre à nouveau , et qui sait, construire une tour de Babel 2.0 pour s’approcher du divin. 

Voici nos différents progrès depuis plusieurs siècles : 

✍️ Chaque territoire, culture a peaufiné sa langue que ce soit à l’oral ou à l’écrit.

🗣️ Comme expliqué précédemment, l’anglais est, naturellement, devenu une langue favorisée, lorsque que tu parles à l’étranger ou échanges avec quelqu’un d’une nationalité différente par exemple. 

Aujourd’hui, on estime à plus de 1,5 milliard le nombre de personnes pouvant s’exprimer dans la langue de Shakespeare . Regroupant les locuteurs natifs (estimés à 375 millions), ceux qui le parlent en deuxième langue (375 millions également), et ceux qui le pratiquent régulièrement, que ce soit pour le travail ou les loisirs (750 millions).

💻 On a aussi développé des technologies qui nous aident à échanger. Et oui, je te vois, toi jeune chenapan de la génération Z, tu as souvent recours à Google Traduction, Reverso, Deepl ou tout autre logiciel de traduction pour te faire comprendre 🧑‍💻.

Que ce soit en écrivant ou en parlant directement à son portable, on est capable de traduire automatiquement d’une langue à l’autre sans le moindre effort d’apprentissage. 

De plus, des applications t’aident à apprendre d’autres langues : telles que Duolingo ou Babbel (tiens, tiens ce nom te dit quelque non ?) par exemple 📱.

On ne va pas faire nos langues de bois et on va conclure cet article ! Récit biblique passionnant qui nous dépeint le sort de l’Homme pour avoir été trop orgueilleux , la tour de Babel est une histoire qui est toujours inspirante 🙂. 

Et si tu as toujours du mal à comprendre ce récit, n’hésite pas à prendre des cours particuliers d’histoire en ligne avec un de nos Sherpas 👍 ! 

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tour de babel historique

Babylone, qui signifie en akkadien la « Porte des Dieux », est connue depuis le III e millénaire. Capitale politique du royaume d’Hammurabi (1792-1750), elle devient la plus grande ville de Mésopotamie au I er millénaire av. J.-C. Capitale religieuse et politique de la Babylonie, elle abrite le palais royal et le complexe cultuel dédié au dieu Marduk.

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Babylone et l’Islam

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Les présentations antérieures ont été refondues et réinterprétées dans la tradition musulmane, qui s'inspire fortement de la vision biblique pour faire de Babylone un lieu de débauche et de savoir perverti.

La seule sourate du Coran qui cite explicitement Babylone, la Sourate de la vache (§ 102) évoque deux anges nommés Harut et Marut  (dont les noms s'inspirent de deux entités du zoroastrisme iranien, Haurvatât et Ameretât ), qui auraient fauté en ayant des relations charnelles avec une femme après avoir consommé du vin sans modération, et qui auraient proposé, avec la permission d'Allah, aux gens de Babylone de leur apprendre les techniques de la magie et de la sorcellerie, tout en les prévenant de leurs conséquences nuisibles. Le thème de la Tour de Babel est aussi présent dans le Coran, mais attribué au pharaon d'Égypte qui souhaite s'élever jusqu'au ciel pour rencontrer le dieu de Moïse .

Au IX e siècle, le théologien musulman al-Tabari raconte dans son Histoire des prophètes et des rois , comment Babil (Babylone) fut fondée par le roi Nimrod , qui eut l'occasion de discuter avec Abraham de la puissance de son dieu. Puis al-Tabari évoque les campagnes de Bukhtrashah , également nommé « Nabuchodonosor , fils de Nabuzeradan , fils de Sennacherib , fils de Darius, fils de Nimrod », contre Jérusalem et la destruction de la ville dont les trésors sont emportés à Babylone, avant que celle-ci ne passe des mains de son petit-fils, le roi Belshazzar , à celles de «Darius le Mède».

Dans le même temps où se transmettait cette tradition historique très hétérogène, les savants géographes arabes étaient encore en mesure de situer le site de la ville, même si ses principaux monuments avaient totalement disparu. La tradition juive était tout aussi avertie de l'emplacement de Babylone qui reçut ainsi au XII e siècle la visite du rabbin Benjamin de Tudèle en Espagne. 

Et dès 1619, le gentilhomme romain Pietro della Valle identifie correctement le site de Babylone. Les mesures topographiques qu'il fournit sont reprises par le jésuite allemand Athanase Kircher dans un ouvrage sur la Tour de Babel publié en 1679.

IMAGES

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  3. Lucas Van Valckenborch. Tower of Babel by Lucas van Valckenborch in

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