La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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The Tower of Babel

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The Tower of Babel

Pieter bruegel the elder 1563, kunsthistorisches museum wien vienna, austria.

“[…] Go to, let us build us a city and a tower , whose top may reach unto heaven;and let us make us a name […]. And the LORD came down to see the city and the tower […]. And he said: […] let us go down, and there confound their language, that they may not understand one nother’s speech. […] and they left off to build the city.” (Gen. 11:4–8.) King Nimrod, who appears as builder along with his entourage at the bottom left of the painting, is not mentioned in the biblical text. Only the Jewish historian Flavius Josephus, who collaborated with the Romans, combined records from different sources to create the legend that became accepted (Antiquitates Judaica I,4; 93–94 AD). In the book illumination of the Early and High Middle Ages, local buildings that were less than monumental were used as models for the architecture of the Tower of Babel. Starring in the 16th century, artists orientated themselves on the Mesopotamian type of step-shaped ziggurat (temple tower), which, however, was rectangular rather than round. Bruegel ’s monumental composition had several forerunners in Netherlandish painting, but his work became the most famous classic among the Tower of Babel depictions and was frequently copied in many different variations. The sense of scale is provided by the flemish-style port city, which is impressively tiny in comparison to the tower. With meticulous precision and encyclopaedic interest Bruegel depicts an abundance of technical and mechanical details, from the supply of the building materials in the busy harbour to the various cranes and the scaffolding on the unfinished brick foundation. He sets the workers’ dwellings into the stone outer structure, which blends elements of classical with Romanesque architecture , and they appear to be more than merely temporary. By anchoring the building on the rocky slope, Bruegel creates the impression of static equilibrium. Reaching up to the clouds, the building, however, is optically distorted and appears to have slightly sunk into the ground on the left side. This is an artistic gesture, on the one hand enhancing the impression of the building’s monumentality, and on the other hand alluding to human hubris and the impossibility of completing the tower because “the Lord confused the language of all the earth”. (Gen. 11:9.) © Cäcilia Bischoff, Masterpieces of the Picture Gallery. A Brief Guide to the Kunsthistorisches Museum, Vienna 2010

  • Title: The Tower of Babel
  • Creator: Pieter Bruegel the Elder
  • Creator Lifespan: ca. 1526/30 - 1569
  • Creator Nationality: flemish
  • Creator Gender: male
  • Creator Death Place: Brussels
  • Creator Birth Place: Breda ?
  • Date Created: 1563
  • Style: flemish Mannerism
  • Provenance: Collection of Emperor Rudolf II.
  • Physical Dimensions: w155 x h114 cm
  • Inventory Number: GG 1026
  • Type: painting
  • Medium: Oil on Wood

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tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Pour aller plus loin :

Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

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Modif. le 5 mai 2024

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Une punition divine

La destruction divine de tour de Babel

La destruction divine de tour de Babel

L'épisode de la tour de Babel se situe dans la Bible ( Genèse , 11). Peu après le Déluge, le roi Nemrod et ses hommes entreprennent de bâtir une tour dont le sommet toucherait le ciel. Pour punir cet excès d'orgueil, Dieu fait parler les hommes dans des langages différents, alors que jusque-là ils échangeaient dans la même langue. Les artisans de la tour ne se comprennent plus. Incapables de travailler ensemble. Ils se dispersent sur toute la surface de la terre. La construction cesse et l’entreprise échoue. Ce mythe biblique s'inspire certainement du destin de la ville de Babylone, qui a impressionné le monde antique. Prise par les Perses en – 539, puis par Alexandre le Grand en – 323, Babylone sombre peu à peu dans le déclin.

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Du Zhenjun The Tower of Babel: Destruction

The Tower of Babel: Destruction

The Tower of Babel is an installation of large-format photographs that forces the audience to occupy a central position through its monumental scale. These photographs present a series of urban landscapes and assembled Foucauldian structures of the present. Du sees the Tower of Babel as a continually reinvented narrative that warns people of “dangerous tendencies in the present time.” Du’s Babylonian towers resurrect from fallen rubbles of religious history in grand scale to focus on modern crises of civilization. Though the theme began with the struggle of monotheism over linguistic and geographic diversity in early human history, Babel in Du’s work has become a contemporary vision of catastrophic threat to the future of humanity.

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  • Jan Christian Gertz
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Pieter Brueghel the Elder

Did You Know?

  • The story of the tower of Babel describes the diversity of languages and people.
  • The tower of Babel is only mentioned in Gen 11:4-5.
  • Some scholars dispute the identification of the tower mentioned in Gen 11:1-9 with the ziggurat Etemenanki because the Hebrew word migdal can describe every form of tower and the expression “city and tower” could also refer to the city and its acropolis. However, as the story is located in Babylon, the identification with Etemenanki is reasonable.
  • The use of fired bricks and bitumen for mortar was unknown in ancient Israel and introduces local Babylonian building techniques and color into the story.
  • The literary and archaeological evidence suggests that the postexilic period is the most plausible setting for an author to write such a story.

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Results from new revised standard version updated edition.

Together with Solomon’s temple, the tower of Babel may be the best-known building in the Hebrew Bible. The notion of a tower reaching toward heaven is deeply inscribed in our cultural memory. As a result, readers often overlook the fact that Gen 11:1-9 reports little about the actual tower. For example, the story only implies that the workers stopped building the tower. The tower’s destruction, though often read into the story, is never stated. Instead of being the central interest of the story, the tower functions as a symbolic motif.

The people who built the tower of Babel were driven by fundamental human concerns. They preferred settlement to the uncertainties of dispersion, uniformity to diversity, fame and power to obscurity and weakness. But in the account in Gen 11:1-9, God denies their preferences. At the center of the story is humanity’s transition from speaking one language and living in one location to speaking several languages and living in multiple locations across the world.

What is God’s problem with the tower?

The standard answer is that the project of building a tower reaching the heavens is a symbol of humanity’s arrogant pursuit of fame and power—ideas closely linked in the ancient Near East. It is true that God expresses some concern about safeguarding the line between the human and divine spheres, perhaps even suggesting that the people pose some kind of threat to the divine realm (Gen 11:6, Job 42:2). The tower, then, is a symbol of humanity’s ability and propensity to cross boundaries and of God’s endeavor to check such behavior.

The tower itself, however, is a minor motif—something mentioned twice and only in passing (see Gen 11:4-5). The narrative’s conclusion focuses on the real issue at hand: God’s dissolution of humanity’s linguistic unity, an act that results in dispersion and that reflects the historical experience of the Israelites in the exilic and postexilic periods. The story ends with an etiology (an origin story) connecting the name of the city with the confusion ( b a lal ) of languages and identifying the city as the origin point for the dispersion of humanity (Gen 11:9).

How and when was the tower of Babel story written?

Scholars often assume that the story of the tower of Babel was stitched together from different sources or that it underwent stages of literary development. As evidence, they point to subtle tensions, apparent repetitions, and the seemingly large number of motifs. Since none of the individual elements are superfluous, however, such reconstructions are hardly convincing. Literary and historical analysis may suggest that a poem mocking Babel was the core tradition of the story.

The story of the tower of Babel concludes the biblical primeval narrative (Gen 1-11), whose origin is often explained by assuming a combination of two previously independent sources. Here, our story is generally attributed to the earlier source. But as the story meshes well with the genealogies of the second, later source, this argument is questionable. Additionally, the Babel story seems to have in view the stories about Abraham and Sarah, both of whom are from Mesopotamia (see Gen 11:31). All this would seem to suggest that Gen 11:1-9 was composed after the strands of the primeval history and the ancestral narrative were combined, which likely happened fairly late (sixth century B.C.E.). Even so, the age of a story whose author we do not know remains difficult to determine. Gen 11:1-9 is a myth set in primeval times, but this setting indicates neither that the text was written at the same time the “events” occurred nor that it is later.

Here, the tower can help us. Because the story mentions Babel and is also set in the land of Shinar (Gen 11:2), scholars argue that the text’s author was thinking of the ziggurat Etemenanki, which is located in ancient Babylon. The imagery of a building reaching the heavens supports this suggestion (Gen 11:4). If this is correct, then Gen 11:3 provides further evidence for the time of writing: the oldest ziggurat was originally built with mud bricks. Only at the latest building stage, in the seventh century B.C.E., did it receive a sheathing of fired bricks. It is also possible that the notion of an “unfinished” tower is connected with the extensive damage done by the Persian king Xerxes (518–465 B.C.E.) to religious buildings in Babylon. All things considered, the tower of Babel story is likely a postexilic addition to the primeval history.

Bibliography

  • Gertz, Jan Christian. “The Formation of the Primeval History,” in The Book of Genesis: Composition, Reception, and Interpretation (ed. C. A. Evans, J. Lohr, and D. L. Petersen; Leiden: Brill, 2012), 107–36.
  • LaCocque, André, The Captivity of Innocence: Babel and the Yahwist . Eugene, Ore.: Wipf & Stock, 2010.  
  • Schmid, Hansjörg. Der Tempelturm Etemenanki in Babylon . Mainz: von Zabern, 1995.
  • Hiebert, Theodore. “The Tower of Babel and the Origins of the World’s Cultures.” Journal of Biblical Literature 126 (2007): 29–58.
  • Uehlinger, Christoph. Weltreich und “eine Rede”: Eine Deutung der sogenannten Turmbauerzählung . Freiburg: Universitätsverlag; Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1990.

Jan Christian Gertz

Jan Christian Gertz is professor of Old Testament at Heidelberg University, Germany, where he holds the Chair of History of Ancient Israel, Literature and Religion of the Old Testament. He is the coauthor of T&T Clark Handbook of the Old Testament (T&T Clark, 2012).

Immigrants and Foreigners in the Bible

Immigrants and Foreigners in the Bible

  • Daniel L. Smith-Christopher

The Reception History of the Tower of Babel

The Reception History of the Tower of Babel

  • Phillip Michael Sherman

The Mesopotamian Influence behind the Tower of Babel

The Mesopotamian Influence behind the Tower of Babel

  • Christoph Uehlinger

L'envers de Babel poster

tour de babel destruction

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50 years ago in Expo history: Mimes trained by the renowned Marcel Marceau portrayed the creation and destruction of earth

 (S-R archives)

The McLeod Mime Troupe “delighted the audience” at Expo ’74’s International Amphitheater with a “tour de force” depiction of the creation and destruction of the Earth.

“Don McLeod took the part of the satanic spirit, bringing life to the infant earth, starting its rotation and then symbolically casting it off into space.”

McLeod was a student of the famed French mime, Marcel Marceau, who had already performed to an appreciative crowd at the Opera House.

From 100 years ago: Mystery shrouded the death of Tommy McKevitt, “railroad man and former well-known boxer.”

McKevitt died near the local Great Northern rail yards. By some accounts, he leapt from a moving train. Yet some of the circumstances suggested otherwise, and foul play had not been ruled out.

Only one train, a switch engine, was operating in the rail yards at the time, and the engineer said he didn’t see anyone on his train, nor did he hit anyone. Nobody on the train saw anybody leap from it.

Some witnesses said they saw McKevitt “hail a train” in the Great Northern yards but did not see him get on. His body was found on a different set of tracks than those used by the switch engine.

The investigation continued.

Also on this day

(From onthisday.com)

781 BC: The oldest Chinese recording of a solar eclipse is documented.

1792: Captain George Vancouver claims Puget Sound for Britain.

1990: Dr. Jack Kevorkian assists an Oregon woman to commit suicide, beginning a national debate over the right to die.

Fast heart attack care saves Spokane man from a widow-maker

In August 2022, Rick Hosmer was mountain biking in Mount Spokane State Park, one of his favorite hobbies.

COMMENTS

  1. Tower of Babel

    The Tower of Babel is an origin myth and parable in the Book of Genesis ... Later in the series, the Neo Atlanteans rebuild the Tower of Babel and use its communication beam as a weapon of mass destruction. ... 2017 comic book La tour de Bab-El-Oued ...

  2. Tower of Babel

    Tower of Babel, in biblical literature, structure built in the land of Shinar (Babylonia) some time after the Deluge.The story of its construction, given in Genesis 11:1-9, appears to be an attempt to explain the existence of diverse human languages. According to Genesis, the Babylonians wanted to make a name for themselves by building a mighty city and a tower "with its top in the heavens."

  3. Tour de Babel

    L'histoire de la tour de Babel (hébreu : מגדל בבל ; Migdal Babel ; en arabe : برج بابل, Burj Babil) est un épisode biblique rapporté dans le Livre de la Genèse Gn 11,1-9, peu après l'épisode du Déluge.. La tour biblique pourrait avoir été inspirée par l'Etemenanki, une ziggurat de sept étages dédiée au dieu Mardouk à Babylone et désignée comme « le temple de la ...

  4. La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe

    Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n'avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu'il en paracheva le dernier état. La conquête de l'empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l'abandon progressif des bâti­ments religieux.

  5. Tower of Babel

    BABEL, TOWER OF, the edifice whose ... (which was destroyed in the mid-16 th century B.C.E with the destruction of Babylon by the Hittites) ... Two 20 th-century works are La Tour de Babel (1932) by René Barbier and Igor Stravinsky's Babel, a cantata for narrator, men's chorus, and orchestra (1944, published in 1952).

  6. La destruction divine de tour de Babel

    La destruction divine de tour de Babel. La tour de Babel abandonnée par les hommes désormais incapables de communiquer devient, dans l'imagerie occidentale, un édifice violemment détruit par la colère divine. Sur cette gravure du Hollandais Cornelis Anthonisz (1547), la tour s'effondre sous nos yeux, frappée par le feu du ciel.

  7. Tower Of Babel

    These are mainly oratorios including César Franck's La Tour de Babel (1865) and Anton Rubinstein's markedly unsuccessful Der Turm zu Babel (1858; revised as an opera, 1872). Two 20 th-century works are La Tour de Babel (1932) by René Barbier and Igor Stravinsky's Babel, a cantata for narrator, men's chorus, and orchestra (1944, published in ...

  8. Genesis 11:1-9 NIV

    The Tower of Babel. 11 Now the whole world had one language and a common speech. 2 As people moved eastward, [] they found a plain in Shinar [] and settled there. 3 They said to each other, "Come, let's make bricks and bake them thoroughly." They used brick instead of stone, and tar for mortar. 4 Then they said, "Come, let us build ourselves a city, with a tower that reaches to the ...

  9. Cornelis Anthonisz: The Fall of the Tower of Babel

    The tower is destroyed by winds and fire from heaven, announced on trumpet by an angel. In the foreground people lay mortally wounded by falling masonry while others flee in all directions. The text in the top left banner is somewhat strange: "When it was at its highest / it should not do fall". The stone in the bottom left is inscribed with ...

  10. The Tower of Babel

    The Tower of Babel (circa 1568) by Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen. This painting by Pieter Bruegel the Elder (c. 1526/30-1569) depicts the Tower of Babel (Genesis 11:1-9). Noah's descendants constructed this tower to get as close as possible to the heavens and God. However, God saw this work as a sign of vanity.

  11. The Tower of Babel

    Bruegel 's monumental composition had several forerunners in Netherlandish painting, but his work became the most famous classic among the Tower of Babel depictions and was frequently copied in many different variations. The sense of scale is provided by the flemish-style port city, which is impressively tiny in comparison to the tower.

  12. La tour de Babel : signification symbolique, interprétation

    La tour de Babel : signification symbolique. Soucieux d'éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d'une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l'humanité, voire le centre du monde et de l'univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

  13. Une punition divine

    La destruction divine de tour de Babel. La tour de Babel abandonnée par les hommes désormais incapables de communiquer devient, dans l'imagerie occidentale, un édifice violemment détruit par la colère divine. Sur cette gravure du Hollandais Cornelis Anthonisz (1547), la tour s'effondre sous nos yeux, frappée par le feu du ciel. ...

  14. >>>Pieter Bruegel's Towers of Babel<<

    the destruction of his forefathers in the deluge, he ordered the construction of a great tower beyond ... 9 Z. Waibifiski, >La construction de la Tour de Babel par Bruegel le Vieux,<< Bulletin du Musee National de Varsovie, V, 1964, no. 3-4, 112-121. 10 See St. Augustine, Civitas Dei, XVI, 19; XVII, 2.

  15. The Tower of Babel: Destruction

    2010. The Tower of Babel: Destruction. The Tower of Babel is an installation of large-format photographs that forces the audience to occupy a central position through its monumental scale. These photographs present a series of urban landscapes and assembled Foucauldian structures of the present. Du sees the Tower of Babel as a continually ...

  16. La Tour de Babel

    Jacques Vicari. (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX - History - 148 pages. La Tour de Babel est une énigme archéologique, un symbole architectural et un mythe fondamental de notre civilisation. Cet ouvrage d'archéologie est au cœur de la question des origines de l'homme, des langues et de la religion qui ...

  17. PDF LE MYTHE DE LA TOUR DE BABEL Échos contemporains du récit biblique

    La destruction de la Tour de Babel (1547) (Idée non biblique) Fig 6 : Philippe Galle Histoire de la Tour de Babel (1558) (Gravure sur cuivre - Berlin Kupferstichkabinett) Fig 7 : Tour de Babel (vers 1590) (Germanisches Nationalmuseum - Nuremberg) Voici maintenant la première représentation connue (nous sommes en1554) du passage de la

  18. The Tower of Babel

    The story of the tower of Babel describes the diversity of languages and people. The tower of Babel is only mentioned in Gen 11:4-5. Some scholars dispute the identification of the tower mentioned in Gen 11:1-9 with the ziggurat Etemenanki because the Hebrew word migdal can describe every form of tower and the expression "city and tower" could also refer to the city and its acropolis.

  19. Genesis 11 NIV;CJB

    The Tower of Babel. 11 Now the whole world had one language and a common speech. 2 As people moved eastward, [] they found a plain in Shinar [] and settled there. 3 They said to each other, "Come, let's make bricks and bake them thoroughly." They used brick instead of stone, and tar for mortar. 4 Then they said, "Come, let us build ourselves a city, with a tower that reaches to the ...

  20. Genèse 11:1-9 BDS

    La tour de Babel. 11 A cette époque-là [], tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2 Lors de leurs migrations depuis l'est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s'y établirent. 3 Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume ...

  21. L'envers de Babel

    Midrach - La destruction, formes et fonctions à travers le Midrach - Cours N°4/9 « 77 min. Limoud. L'envers de Babel ... Le déluge et la Tour de Babel - n° 2. Gérard Haddad. 17 septembre 2013. 26 min. Limoud. Noa'h: la banalité du mal. Gérard Haddad. Regarder. Le déni de l'origine - n° 2. Catherine Chalier.

  22. Genèse 11 SG21;LSG

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent ...

  23. The scene of Babel: Translation Studies: Vol 1 , No 2

    This paper examines Joseph F. Graham's English version of "Des Tours de Babel", arguably Derrida's most influential text on translation. In a translator's note, Graham acknowledges the limitations of his version and claims - despite these limitations, or precisely because of them - to have succeeded in enacting Derrida's ideas on ...

  24. 50 years ago in Expo history: Mimes trained by the renowned Marcel

    The McLeod Mime Troupe "delighted the audience" at Expo '74's International Amphitheater with a "tour de force" depiction of the creation and destruction of the Earth.